Manuel AESCHLIMANN, l’ex-maire d’Asnières, est convoqué aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour y être jugé dans une affaire de favoritisme. Il y est question du Festival folklorique de 1998, dont l’organisation aurait été confiée à une société trop proche de l’intéressé, à l’époque premier adjoint, au mépris des règles d’attribution des marchés publics.
Le marché était juteux puisque la société organisatrice, CDA Productions, a obtenu une « subvention exceptionnelle » d’environ 200 000 €. Précisément, Manuel Aeschlimann est soupçonné d’avoir « procuré à autrui un avantage injustifié » sans respecter les règles garantissant « l’égalité des candidats dans les marchés publics ». Non-conformité au Code des marchés publics.
Le marché était juteux puisque la société organisatrice, CDA Productions, a obtenu une « subvention exceptionnelle » d’environ 200 000 €. Précisément, Manuel Aeschlimann est soupçonné d’avoir « procuré à autrui un avantage injustifié » sans respecter les règles garantissant « l’égalité des candidats dans les marchés publics ». Non-conformité au Code des marchés publics.
Au côté de cette personnalité politique longtemps présentée comme un proche du président de la République, comparaîtront aussi Franz Taittinger, le maire de l’époque, ainsi que Dominique Carbonnier, patron de CDA Productions, et Fabienne Van Aal, fille de l’ancien maire de Neuilly, Louis-Charles Bary. En 1998, Fabienne Van Aal était responsable de l’association paramunicipale Asnières Communication soupçonnée d’avoir permis à CDA Productions de percevoir la subvention exceptionnelle. Quand ce projet de Festival folklorique est envisagé, en 1998, Manuel Aeschlimann en confie l’organisation à CDA Productions. Mais le montant exorbitant nécessaire à la création de ce festival fait tiquer la trésorerie municipale d’Asnières, qui refuse de signer le chèque. Dans la foulée, le préfet des Hauts-de-Seine rejette le contrat liant la ville à CDA pour « non-conformité au Code des marchés publics ».
Qu’à cela ne tienne, Asnières Communication verse cette subvention de 200 000 €, exceptionnelle et vraisemblablement surévaluée, à la société de Dominique Carbonnier. Mis en examen au cours de l’été 2006L’information judiciaire a mis au jour les liens unissant Dominique Carbonnier et Manuel Aeschlimann. Avant de gérer CDA Poductions, Dominique Carbonnier avait oeuvré à Asnières Communication. L’affaire a démarré par le courrier d’un opposant notoire à Aeschlimann, en octobre 2000, adressé au juge Halphen. Transmise au parquet de Nanterre, la lettre a motivé l’ouverture d’une enquête préliminaire transformée en information judiciaire trois ans plus tard. Après de multiples auditions comme témoin assisté, Manuel Aeschlimann a fini par être mis en examen au cours de l’été 2006. Il risque une peine maximum de deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d'amende.
Valérie Mahaut 29.01.2009, 07h00
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