vendredi 20 mars 2009

François Bayrou parie sur une décomposition du PS

Article dans le magazine Le Point.

Extraits:

Pour la France, l'enjeu des prochaines élections européennes, paradoxalement, ne se joue pas à Bruxelles mais à Paris... 

Selon l'enquête d'Ipsos, trois forces moyennes se concurrencent autour de 10 % : le NPA d'Olivier Besancenot, les Verts de Daniel Cohn-Bendit, le MoDem de François Bayrou. Ces trois-là vont non seulement prendre des voix à l'UMP et surtout au PS, mais structurer le paysage de la prochaine présidentielle. Si Besancenot parvient à se hisser au-dessus de 10 %, il aura gagné un ticket d'entrée pour 2012 très gênant pour ses adversaires socialistes. Idem pour François Bayrou, qui parie sur une décomposition du PS, qu'il parviendrait ainsi à devancer. On n'en est pas là, la liste MoDem, selon Ipsos, ne dépassant pas 10 %. Le Béarnais espère un score nettement plus élevé. Restent les Verts, à qui Cohn-Bendit a donné une image d'unité. Si le mouvement qu'il a su créer perdurait, là encore, gros danger pour le futur candidat du PS. Mais le héros de 68 ne veut pas concourir à la présidentielle. Les Verts devront se trouver un leader de rechange de ce niveau. Pas facile.

En attendant, on constate deux phénomènes : une forte démobilisation. A la même époque en 2004, lors des dernières européennes, 69 % des électeurs déclaraient avoir l'intention de voter. Aujourd'hui, ils ne sont que 49 %. Mais la gauche est plus mobilisée que la droite : 58 % des électeurs de Ségolène Royal ont l'intention de se rendre aux urnes, contre seulement 43 % de ceux de Nicolas Sarkozy. Ce qui explique le second phénomène : le rapport droite-gauche est très favorable à cette dernière. Le total des voix de gauche atteint 50 %. Si l'on y ajoute les 10 % du MoDem, il ne reste pas grand-chose à la droite classique. D'autant que Jean-Marie Le Pen existe toujours : avec 5,5 %, son score de départ n'est pas nul. 

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