dimanche 18 octobre 2009

Envoyez votre CV à l’Epad !


La France est en crise et le nombre de chômeurs augmente sans cesse ? Les jeunes seraient plus touchés par la crise ? Que nenni répond en écho le département des Hauts-de-Seine qui promeut la jeunesse dans ses instances les plus prestigieuses…

A tous les fatalistes et gauchistes sur le retour qui s’échinent à voir dans la France de Sarkozy une vaste opération de communication. A tous les Tartuffe démocrates, ces éternels contestataires qui refusent de voir notre pays entrer dans le XXIème siècle.

Oui à tous ces médiocres qui, passés cinquante ans, cherchent encore leur Rolex et que la France portent comme un fardeau. A tous ces hommes et ces femmes, étudiants ratés, qui croient encore que l’on peut avoir un travail par les études.

A tous, le pouvoir présidentiel répond jeunesse, sève et espoir!

Du passé faisons table rase! Adieu, les cheveux grisonnants et les hommes poussiéreux qui peuplent nos vénérables institutions! Il est temps de faire souffler un vent nouveau.

Et cette tornade de savoir, ce raz-de-marée d’espérance prend un nom : Jean Sarkozy.

Le Président fait don à la Nation de sa propre progéniture pour montrer que, oui, ensemble tout devient possible.

Il s’adresse à cette jeunesse déboussolée, en quête de repères, pour lui dire que, même en situation d’échec universitaire, même sans réseau, même en venant de banlieue, il n’y a pas de fatalité. A force de volonté et d’un travail acharné, on peut aussi gravir l’ascenseur social en partant de la cave pour atteindre les cimes.

Et que nous dit le Président ? Quelle recette nous conseille-t-il ?

Tout d’abord, il nous enseigne que les études ne sont pas une fin en soi. On savait déjà que La Princesse de Clèves était un ouvrage abscons et inintéressant. On découvre donc que des études de droit un peu cabossées entre deux redoublements n’empêchent pas un talent d’éclore. Foutu système français, machine à broyer les génies!

Heureusement le fils de notre Président a réussi à en réchapper.

Ensuite, il nous murmure que le travail fini toujours par payer et que c’est dans l’adversité qu’on apprend. Pensez donc, ce bon Jean Sarkozy a réussi la prouesse de se faire élire conseiller général UMP à Neuilly-sur-Seine. Un mandat qu’il est allé chercher avec les tripes (comme le fameux point de croissance promis par son père) dans une ville infestée de communistes et autres requins pèlerins. Et que les mauvaises langues ne s’avisent pas de dire que le père avait demandé que l’on fasse place nette pour le fils…

Enfin, on peut s’en sortir même quand on vient de banlieue. Oui à tous ces jeunes recalés, à tous ceux qui pensent que les ors de la République sont réservés à une caste, une élite patricienne, il convient de leur dire que…tout ça est bien vrai.

Oui, il faut dire à ce bas peuple que tout ce qu’il tient pour crainte est bien vrai. Le mérite n’est qu’un accessoire, ce sont le réseau et la combine qui sont le terreau d’une grande carrière.

Idem pour la valeur travail, qu’on nous a ressassée pendant la campagne présidentielle, qui est sacrifiée sur l’autel du népotisme.

Dans un monde idéal, personne ne serait laissé sur le bas côté. Dans un monde idéal, le travail récompenserait les plus méritants.

Dans un monde idéal, si un jeune homme de vingt-trois ans accédait à de grandes responsabilités, on trouverait en lui quelque chose qui force le respect et l’admiration. Du moins, autre chose que des études médiocres, une élection prémâchée dans une circonscription imperdable et une éducation politique faite par le clan, ô combien fréquentable, des Balkany!

Dans un monde idéal, un article comme celui-ci n’existerait pas.

Mais une réalité comme celle que l’on voit non plus.


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