mercredi 1 juillet 2009

Ordurier

La ville de Levallois n’est, on le sait, que trop rarement assimilé aux mots vertu, rigueur et humilité. Elle l’est d’autant moins en ces temps difficiles pour tous nos concitoyens, en ces temps ou les mondes financiers s’écroulent. Partout, la remise en question sur la spéculation, la dette à outrance et la démesure est générale. Partout ? Non il demeure des ilots de résistance et au premier lieu desquels la ville de Levallois fait office de figure de prou.

Déjà largement contestable en temps d’expansion économique, la gestion de notre ville en devient indécente en temps de récession grave. Comme si le monde s’arrêtait Porte de Champerret… Et pourtant, la réalité nous rattrape lourdement. La chambre régionale des comptes vient en effet de publier un rapport accablant sur le train de vie de la ville en fustigeant le manque de sincérité sur la question de la dette. Ce rapport, qui n’est ni le fruit d’un complot ourdi conte notre vertueux Maire, ni une machination gauchiste, met en lumière de nombreux dysfonctionnements qui ne tarderont pas à peser sur le quotidien des Levalloisiens. En premier lieu, il y a donc cette explosion de la dette (246M€) à laquelle il faut ajouter les 200M€ de billets de trésorerie qui ne figurent pas officiellement dans la dette.

En second lieu, il y a le symbole de cette ville qui n’a pour habitude que l’excès avec ses fêtes opulentes. Le rapport pointe ainsi que certaines d’entre elles ont couté près d’un million d’euros entre 2002 et 2007. Un mode de gestion des deniers municipaux qui interpellent au regard de la dette. Mais un vote, cela n’a pas de prix…

Le corolaire de cette gestion calamiteuse, mais habillement dissimulé aux Levalloisiens qui ne voient pas leur ville s’avilir, c’est cette nouvelle taxation sur les ordures ménagères. Celle-ci n’est, pour le moment ni justifiée, ni justifiable. Nul ne comprend vraiment son instauration sauf à considérer que la Mairie a besoin d’argent et ne sait plus comment le demander à ses concitoyens. Le souci est qu’en cette période difficile pour chacun, il aurait été de bon ton de ne pas alourdir la facture municipales des Levalloisiens.

Mais la Mairie n’a cure de telles considérations. Elle doit payer ses travaux pharaoniques, le développement insensé de la ville, ses fêtes aussi ostentatoires et pour tout dire vulgaires…

Tout cela n’est pas étonnant quand on sait que l’exemple venant de l’Elysée est exactement le même. La semaine passée, nous apprenions que le déficit public était passé à 7,7% du PIB sans que personne ne s’en émeuve vraiment.

Le Modem de Levallois, n’a pas la prétention du miracle mais a l’exigence de transparence et d’honnêteté vis-à-vis des habitants de cette ville. Nous aimerions que la Mairie en fasse de même et présente à ses administrés la facture de ses errances.

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