«C’est la chose du monde la plus difficile à définir. C’est ce qui est supposé dominer nos sociétés, la reine du monde et en même temps, c’est ce qui échappe à toute saisie puisque ça n’est personne en particulier, un effet composite qui naît des interactions générales d’une myriade d’acteurs dans des contextes très différents.
Néanmoins, c’est une puissance dans nos sociétés qui est le double du peuple souverain.
Les électeurs se prononcent à date régulière, mais dans l’intervalle, ils ne sont pas là. L’opinion c’est ce qui assure une permanence du peuple souverain dans son jugement sur les gouvernants et sur leur action dans les intervalles électoraux. Ce n’est pas un pouvoir institutionnel mais une puissance qu’il ne faut pas se précipiter à condamner avant d’avoir bien compris le rôle qu’elle joue dans nos régimes, qui me semble essentiel. Mais suivre l’opinion n’est jamais une politique. L’art politique c’est d’en tenir compte ».
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