vendredi 5 décembre 2008

Anticor - Conseil régional - Jean-Paul Huchon échappe à l'inéligibilité

Article du journal Le Parisien 22/11/08 suivi par les commentaires d'Anticor http://anticor.org/


Article du Parisien


JEAN-PAUL HUCHON pourra briguer un troisième mandat en 2010. Bien que reconnu coupable de prise illégale d'intérêts, le président PS de la région Île-de-France est sorti soulagé hier de la cour d'appel de Paris, qui a annulé la peine d'inéligibilité à laquelle il avait été condamné en première instance, ce qui aurait signé son arrêt de mort politique.


La cour d'appel a toutefois confirmé la condamnation de Jean-Paul Huchon à six mois de prison avec sursis et 60 000€ d'amende. L'élu a diffusé un communiqué, dans lequel il se réjouit de ce qu'aucune inéligibilité n'ait été prononcée à son encontre, la cour ayant "constaté qu'il n'y avait dans cette affaire, aucun préjudice pour la région ni enrichissement pour la région ni enrichissement personnel".


OBSERVATION D'ANTICOR


Jean-Paul Huchon devait déclarer dans la soirée sur FR3 que qu'il avait été condamné finalement "pour un délit abstrait" ! Quant à l'enrichissement personnel, selon nos informations, cette accusation ne figurait pas dans le premier acte d'accusation.


COMMENTAIRES D'ANTICOR


Il ne s'agit pas de commenter la décision de justice qui vient d'être rendue mais de rappeler les principes d'Anticor. Pour nous, il est évident que Jean-Paul Huchon, du fait de cette condamnation, ne devrait plus pouvoir se présenter devant les électeurs, cette condamnation, six mois de prison avec sursis et 60 000€ d'amende ce qui n'est pas rien, étant pour nous une clause d'inéligibilité.


Deuxième remarque : Jean-Paul Huchon devrait démissionner sans qu'on lui demande.


Troisième remarque : Les partis, quels qu'ils soient, ne devraient plus accepter de confier à des élus condamnés pour des délits similaires, des responsabilités électives.


Enfin, la défense a fait valoir que, concernant l'inéligibilité, c'était aux électeurs de trancher, rengaine bien connue, mais qui ne tient pas la route, sauf à indiquer dans les campagnes électorales, les condamnations dont ont écopés les élus afin que la rigueur de l'information soit respectée, ce qui serait ridicule.


Non, il faut une loi pour éviter les dérives possibles chez tout être humain, loi que nous continuerons à appeler de nos voeux puisque à l'évidence, les partis politiques se refusent à s'autoréguler.

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