mardi 10 mars 2009

Le diagnostic européen du docteur Bayrou

Article sur le site web de La Voix du Nord:

Extraits:

"François Bayrou en a loupé son train pour Lille. Hier, en fin d'après-midi, il était toujours à écouter médecins, soignants, administratifs et syndicalistes du CHA lui brosser le tableau de leur paysage hospitalier alors qu'il aurait dû être à bord d'un TER en partance pour la capitale régionale.

Il faut dire que ses interlocuteurs n'ont pas lésiné sur les couleurs pour lui dépeindre leur bel établissement, à la pointe de la technologie, mais soumis à une rigueur budgétaire si sévère qu'elle a abouti à la suppression de quarante et un poste en 2008 et qu'on en prévoit encore trente et un de moins pour 2009. 

Soit un solde négatif de soixante-douze postes en deux ans : «  Et ceci alors que notre activité a augmenté de 4 % l'an dernier », ont souligné les hospitaliers.

Le leader du MoDem est tombé d'accord avec eux pour stigmatiser « la logique uniquement comptable qui préside à la mise en place de la réforme Bachelot alors que c'est la logique médicale qui devrait primer. » 

Même s'il apprécie certains points du projet de loi - comme la mise en réseau des établissements permettant aux petites structures de proximité d'être épaulées par de plus grandes - François Bayrou n'a pas caché sa lassitude de voir les réformes s'empiler les unes sur les autres : «  C'est au moins la sixième en vingt ans. La précédente, celle sur l'organisation de l'hôpital en pôles médicaux, n'est même pas encore appliquée partout, on passe déjà à autre chose, dans un esprit complètement différent. Cette succession de réformes est stressante et anxiogène pour les personnels hospitaliers. » 

Mais si François Bayrou était à Arras hier, c'était avant tout pour parler des élections européennes de juin et présenter les têtes de liste, Corinne Lepage et Olivier Henno. 

Fidèle à son image, il n'a pas été avare de coups de patte, aussi bien à droite qu'à gauche : «  Si vous ne voulez pas enclencher la marche arrière en votant pour le PS, nous vous offrons une alternative », a-t-il lâché.

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