Médecin généraliste à Tonnay-Charente (17), Éric Soares a été convoqué mardi par le commissariat de police de Rochefort. Ainsi a-t-il appris qu'il faisait l'objet d'une plainte déposée par le préfet des Pyrénées-Atlantiques pour outrage à représentant de l'État.En juillet 2008, Éric Soares s'était ému de la situation d'une famille albanaise sans papiers. La famille Kuka était sous le coup d'un arrêté d'expulsion, les parents et leurs deux enfants, Anisa 7 ans et Arselio 5 ans, avaient été arrêtés à Pau et placés au centre de rétention administrative à Hendaye....
Après en avoir pris connaissance, Éric Soares a adressé un mail au préfet des Pyrénées-Atlantiques pour lui dire son étonnement et commenter la décision prise. « Je tombe des nues, écrivait-il, j'apprends que l'on autorise l'enfermement d'enfants, cela me rappelle une triste époque où l'on mettait les enfants dans des wagons ». Et de conclure par « Bonne journée ».
« Je ne milite dans aucun organisme mais c'est une question de principe, explique-t-il. J'ai reconnu avoir écrit ce mail, bien sûr, et s'il faut prendre un avocat et comparaître devant le tribunal à Pau, ce n'est pas un problème, j'irai. L'inspecteur de police, d'ailleurs très aimable, qui m'a interrogé, voulait surtout savoir comment j'avais obtenu le mail du préfet. Nous sommes en démocratie, et si on ne peut même pas écrire à un préfet.... En plus, mon mail n'avait rien de grossier, ni même d'insultant. Ce n'est pas comme si j'étais allé jeter des tomates sur sa porte. Quant à l'allusion à une période de notre histoire, c'est une réalité dont j'ai toujours entendu parler, dont on parle toujours d'ailleurs. »
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