jeudi 28 mai 2009

Bernard Lehideux: UE, manque de cohérence des politiques de développement

"Effets pervers de la Convention de Cotonou"

Extraits d'un article paru dans La Tribune, un excellent quotidien financier.

Si l'approche idéologique des candidats aux européennes diffère - Michel Barnier, tête de liste UMP en Ile-de-France, déplorant l’attitude "systématiquement hostile" à l’égard de l’Europe de Patrick Le Hyaric, qui mène la liste francilienne du Front de Gauche -, tous s’accordent à dénoncer les effets pervers des accords de partenariat économique (APE) prévus par la Convention de Cotonou signée le 23 juin 2000.

Les APE font en effet considérablement évoluer la nature des relations entre l'UE et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). En consacrant le libre-échange, ils abolissent les droits de douane sur les produits européens destinés au marché africain et mettent un terme aux dispositifs d’indemnisation des produits agricoles et des minerais. 

La suppression de ces avantages risque de déstabiliser les économies africaines déjà malmenées.

Abondant dans ce sens, Bernard Lehideux, numéro deux de la liste MoDem en Ile de France, a souligné que la négociation des APE avait été menée "par le commissaire en charge du Commerce et non du développement". 

Harlem Désir, qui mène la liste francilienne du PS, a saisi l’occasion d’épingler l’action de Michel Barnier. Celui-ci "promet d’augmenter les restitutions, ce qui est en totale contradiction avec la politique européenne de développement", a-t-il objecté. 

L’intéressé s’est défendu d’un tel projet, tout en restant pour le moins ambigu : "ce n’est pas la forteresse qui est la réponse mais nous devons préserver la préférence communautaire", assure-t-il.Le débat s’est également attardé sur les modalités de la gestion des fonds européens octroyés au titre du développement. Selon Yannick Jadot, tête de liste d’Europe Ecologie dans la région Ouest, "l’aide est insuffisante mais surtout, elle ne bénéficie pas aux secteurs prioritaires comme l’éducation, la santé, l’agriculture vivrière ou la prévention des conflits". 

"Le parlement souhaitait que 20% de l’aide profite aux secteurs d’avenir mais la Commission n’a pas suivi", renchérit Bernard Lehideux. S’il est élu, le candidat du MoDem souhaite proposer "l’introduction d’un rapport du parlement européen sur la cohérence des politiques de développement."


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