Début d'un article paru sur le blog de Pierre Moscovici le 21 mai 2009:
"Le Président sortant de la Commission européenne se bat pour sa reconduction. En fait, il mène campagne, y compris en France – interview mardi sur France 2 et dans « Le Monde », à qui il a confié ses ambitions et vanté son bilan.
José Manuel Barroso n'est pas un politique anodin. Il a été le Premier ministre, très conservateur et controversé, du Portugal, avant de devenir le Président, très libéral, de la Commission. L'homme n'est pas dénué de charme, il est brillant, polyglotte – parlant aussi bien l'anglais et le français que le portugais, sa propre langue. Il aime séduire, et sait convaincre ses interlocuteurs qu'il partage leurs options, quelles qu'elles soient : en fait, il est un véritable caméléon politique, mais dont la boussole idéologique le ramène toujours à son propre camp, celui de la droite PPE, dont il est le candidat – à l'exception peut-être de Nicolas Sarkozy, sans doute gêné par son tropisme anglo-saxon.
Changer l'Europe : c'est l'enjeu central de la campagne européenne. Pour cela, il faut d'abord changer l'orientation de la Commission, et surtout changer son Président. Encore faut-il dire pour quoi – j'ai déjà présenté ici l'alternative, le « Manifesto » du PSE – et pourquoi. C'est ce à quoi je vais m'essayer aujourd'hui, pour nourrir vos réflexions durant ce pont. Je vois pour l'essentiel quatre raisons pour « tourner le pays » Barroso."
Lire les quatre raisons:
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