lundi 25 mai 2009

La chasse au Bayrou, une impasse politique

Extraits d'un article du blogeur politique Nick Carraway paru sur le site web de Marianne:

"C'est l'ennemi politique numéro un, à l'UMP comme au PS. Mais les stratégies politiques des uns et des autres pour le tuer se révèlent pour le moment inopérantes. Nick Carraway nous explique pourquoi selon lui....

Les ruses du gibier Bayrou

Pourtant, l’UMP n’y va pas de main morte depuis deux ans. A la manière des clubs de foot approchant dans les vestiaires les joueurs-clés de l’équipe adverse avant le match avec de juteux contrats sous le bras, Nicolas Sarkozy a pris le parti d’arracher à François Bayrou le bloc le moins solidaire de feue la vieille UDF. 

Sans doute est-ce là l’avantage d’être ami avec le grand patron d’LVMH : lorsqu’on parle maroquinerie gouvernementale, on est gage de sérieux. 

Et voici que, main par la main, la farandole d’anciens soutiens bayrouistes, dont tous ont voté en janvier 2006 au congrès de Lyon le principe de l’indépendance vis-à-vis de l’UMP, acte fondateur de la stratégie présidentielle du ni-ni (ou du et-et, c’est une question de point de vue), ont tourné talons et retourné veste pour s’en aller bras dessus, bras dessous, avec une majorité leur faisant les yeux doux : « Reviens à la maison, chérie, c’est pas grave, je te pardonne, et je t’offrirai même un cadeau ». 

Cela ne suffisant pas, l’UMP s’est mis en tête de poursuivre la destruction de la vieille grand-mère centriste : Jean Arthuis et Hervé de Charette faisant planer le spectre d’une renaissance de l’UDF, dont l’un possède apparemment le nom, Michel Mercier titillé par des envies gouvernementales ; tout est fait, ou presque, pour déshabiller Bayrou.
 
Du côté du PS, c’est un son de cloche différent. 

En quittant la majorité le baluchon orange sur l’épaule, le nomade Bayrou a entamé sa conquête de l'Ouest de l’échiquier politique. Les politologues lui disaient apparemment que l’herbe y était plus verte : les écolos Yann Wehrling, Jean-Luc Bennahmias et Corinne Lepage lui ont somme toute donné raison, qui tous trois ont choisi de rejoindre en marche le pèlerinage solitaire du Christ nu de la politique française. 

«Hors de mes terres, visage pâle », lui ont rétorqué les socialistes peu enchantés par l’invasion centriste. Et ceux-ci, autocentrés comme une tribu indienne, de repousser Bayrou à leurs marges : c'est un homme de droite, vous dis-je, le monde doit le savoir.

Lire l'article de Nick Carraway:
La chasse au Bayrou, une impasse politique:

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